Nous, les Égyptiens du monde entier pour la démocratie et la justice (ÉMPDJ) adoptons les principes et les positions suivantes :

  1. Nous rejetons le coup d'État militaire et toutes ses conséquences, y comprises la suspension de la constitution de 2012, la dissolution du Conseil de la Choura (chambre haute du parlement égyptien) et l'enlèvement du président élu M. Mohamed Morsi. 
  2. Nous respectons le droit de tous les Égyptiens qui se sont opposés au président Morsi et nous ne croyons pas à la sainteté de n'importe quel président ni au fait qu'il /elle soit au-dessus des critiques et de l'opposition. En même temps nous affirmons que la légitimité ne peut être atteinte que par les boîtes de scrutin, le seul moyen civilisé pour gouverner et la seule façon d'éviter que l'Égypte sombre dans le chaos, comme elle l'est, malheureusement, actuellement. 
  3. Nous rejetons toute intervention , présente ou future, par l'armée dans le processus politique, indépendamment de toute justification. 
  4. Nous refusons l'imposition de l'état d'urgence et le couvre-feu en violation de la constitution, et nous insistons sur la protection des droits fondamentaux de toutes les personnes, y compris les manifestations et les campements -sit- in- pacifiques.
  5. Nous rejetons l'interdiction de tout parti politique ou tout groupe qui existait avant le 30 juin 2013, ainsi nous condamnons l'étiquetage non justifié et non fondé par les autorités et médias égyptiens actuels des Frères Musulmans ou tout autre groupe comme une organisation terroriste.
  6. Nous exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et le retrait de toutes les accusations à motivation politique contre eux.
  7. Nous célébrons la diversité politique, culturelle et religieuse en Égypte comme un véritable signe de civilité et de son riche patrimoine. Nous soulignons que l'Égypte a besoin de tous ses citoyens et groupes pour se développer et se prospérer. Nous refusons toute sorte d'exclusion ou de marginalisation de n'importe qui sans une raison juridique, juste et valable. 
  8. Nous exigeons de l'autorité légitime, en place une fois le Coup défait, de nommer un comité d'enquête indépendant pour examiner les violations des droits de l'homme et les massacres commis depuis le déclenchement de la révolution du 25 janvier 2011. Ce comité doit veiller à une juste rétribution, mettre en œuvre les principes de la justice transitionnelle et tenter de parvenir à la réconciliation nationale.